Il y a un an, les plaidoyers pour le monde d’après fleurissaient de toute part, appelant à une reprise en main nécessaire de nos modes de consommation, de nos modes de déplacements, du mode de déplacement des marchandises. Même Jupiter y mettait du sien en plaidant la « relocalisation » des industries dites essentielles sur le sol du territoire national.
La réalité du monde d’après
Or, trois ou quatre confinements, un couvre-feu et un (coup d’) état d’urgence sanitaire « permanent » démontrent que finalement l’Etat est moins omnipotent qu’impotent. Les commerces, essentiels ou non, ont souffert au final, le véritable grand gagnant est le monde numérique. Loin d’avoir poussé une réelle consolidation de la production et de la consommation locale, les confinements successifs, la fermeture des lieux de vies, ont conduit à une explosion des commandes e-commerce ou m-commerce, des consommations de biens dématérialisés (Netflix, Amazon Prime…). A tel point que le légendaire studio MGM vient d’être racheté pour la bagatelle de 8,5M$ par Amazon.
Aussi, dans notre réalité du monde « d’après », les flux de commandes, les flux de transports, restent en forte croissance… Or ces augmentations, endémiques ou épisodiques, – l’avenir nous le dira – appellent à repenser la chaîne de distribution.
L’utopie…
D’ou pourrait venir le sursaut du monde « d’après » ? Des hommes et des femmes avant toute autre source ! Certes, mais pour les entreprises, ce nouveau monde ou ce renouveau, d’où pourrait-il venir ? Dans les dernières décennies s’est dessiné un levier qui pourrait prendre toute sa valeur dans l’arbre décisionnel stratégique du monde « d’après »: la responsabilité sociétale des entreprises.
La RSE c’est l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales, et leurs relations avec les parties prenantes. En résumé, la RSE c’est ni plus ni moins qu’en d’autres termes, « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable ». Sur les sept questions centrales en matière de RSE, deux concernent directement la chaîne de distribution, à savoir l’environnement et le développement local. En espérant que l’exemple donné par l’éviction d’Emmanuel Faber n’est pas annonciateur de la mort prématurée de la société à mission et donc de la RSE.
Comment répondre à un tel objectif sans prendre en considération la portée de la chaîne logistique dans les produits physiques ? En poussant la porte de l’innovation, des pas de côtés, en examinant avec attention les leviers possibles issues d’une Smart Supply, et ce, notamment sur le fameux tronçon du dernière kilomètre et donc du dernier mètre !